mercredi 13 décembre 2006

Une réflexion de plus sur le régime Pinochet


Trouvé sur le très bon Forum Catholique
un article/ avis/analyse catho sur les années Pinochet et sur les conséquences mitigées au plan catholique de son régime !

ce post permettra utilement de compléter mon humeur précédente et contribue à la recherche de la vérité.

JE CITE:


"Je lis les avis de condoléances éplorées unanimes, semble-t-il, à propos du décès du général ex-président putchiste Augusto Pinochet.
L'histoire jugera, elle a commencé à le faire d'ailleurs.
Mais il est un point qui appelle clarification sur le Forum "catholique", je souligne l'adjectif.
Charles de Gaulle, avec ses ombres, le roi Baudouin furent incontestablement des Chefs d'État catholiques (Pour de Gaulle je ne vois pas en quoi, mais bon , note du Drapeau de Fumée). Je n'en dirais pas autant de l'ancien président, chef de junte, chilien :
- sa politique brutale fut assez vite hostile envers nombre de catholiques eux-mêmes
- l'épiscopat chilien, assez bienveillant au départ, a pris ses distances de plus en plus nettement à l'égard du régime
- le personnel politique catholique, démocrate-chrétien, a évolué de même de la proximité avec la Junte à l'opposition déclarée
- cette hostilité croissante entre l'Église et le régime militaire s'est traduite par de nombreuses agressions du régime contre l'Église, des tentatives de discréditer la Hiérarchie ; la visite de Jean-Paul II n'est en aucune manière un blanc-seing ou un satisfecit : une étude un peu attentive le montre aisément
- plus grave, le régime militaire allié des États-Unis a systématiquement favorisé les mouvements néo-pentecôtistes venus des USA pour miner l'influence de l'Église catholique. L'implantation de ce type de néo-protestantisme, en pleine expansion même au Chili quoique de façon plus modeste qu'ailleurs en Amérique latine, doit beaucoup au général Pinochet et à l'argent américain.
- le régime militaire a allègrement violé, non seulement les droits de la personne humaine défendus par la Tradition catholique immémoriale (Néron a-t-il été canonisé à notre insu ?), mais tout aussi gravement méprisé les principes de la doctrine sociale de l'Église qui remonte, chaque traditionaliste le sait, à Léon XIII (1891).

Si l'on s'en tient au strict aspect catholique, le bilan de l'ex-président chilien est des plus mitigés. On peut fort bien être réticent à l'égard de l'actuelle présidente dont le pseudo-socialisme cache un libéralisme économique et surtout philosophique des plus pernicieux, sans pour autant tresser hâtivement tant de couronnes à un personnage pour le moins contrasté. Sachons raison garder.

L. Perrin

nb. ma "science", toute relative, en la matière doit presque tout à un mien étudiant chilien qui a rédigé un imposant mémoire sur les rapports entre l'Église et les Pouvoirs au Chili de 1970 à 1990".

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