vendredi 15 décembre 2006

Decroissance, une idée de gauche ???

ATTENTION (âmes sensibles) IDEES DE GAUCHE !!! (mais pas forcément idiotes...pour une fois !)

Et si la décroissance nous aidait à croître ?

Et si pour changer nous passion de la croissance à la décroissance pour continuer à croître ? Oui, il faut bien le reconnaître nos sociétés développées se trouvent aujourd’hui devant un dilemme qui peut s’exposer ainsi : Toujours plus de croissance vers l’abîme ou moins de croissance pour continuer à croître. C’est en tout cas la thèse intéressante développée par certains économistes comme Jacques GENEREUX auteur de La dissociété (Seuil, octobre 2006) ; de Serge LATOUCHE dans Le pari de la décroissance (Fayard, octobre 2006) ou encore de Nicolas RIDOUX qui nous propose La décroissance pour tous (Parangon, 2006).




Au départ le constat est simple, le PIB mondial qui était de 6000 milliards de dollars en 1950, a été multiplié par 7 en 50 ans pour atteindre aujourd’hui (enfin en l’an 2000) 43000 milliards de dollars. Ce résultat est obtenu par le culte quasi incontestable de la croissance à tout prix. En effet, remettre en cause la croissance paraît insensé, et pourtant, il convient aujourd’hui de se demander vers quelle but nous allons et quelle est la finalité de la croissance.

Ainsi pour Serge LATOUCHE : « Notre modèle économique, fondé sur l’expansion permanente, la croissance pour la croissance, n’intègre pas la finitude de notre planète. Si toute la population du monde consommait autant que les français, nous aurions besoin de trois planètes ». Pour lui, loin de se référer au model alternatif de développement durable qu’on nous propose et


qu’il qualifie allègrement de « fumisterie », il est temps d’opérer un changement radical, à savoir : « Organiser la décroissance, refuser le primat de l’économie sur les autres aspects de la vie et se recentrer sur les valeurs qui fondent notre humanité ».


Jacques GENEREUX relève également toute l’ambiguïté du concept de développement durable en ce « qu’il ne dit rien sur ce qui doit durer » ! Dans la dissociété, il définit cette finalité à atteindre comme : « la capacité offerte à tous les hommes de concilier toujours mieux leur désir de s’épanouir et celui de bien vivre avec les autres ». Pour lui, cette dissociété se caractérise par : « l’isolement qui nous dresse les uns contre les autres dans le culte de la performance individuelle, d’où l’angoisse, la souffrance psychique et la peur qui nous amènent à nous réfugier dans une frénésie de consommation afin de compenser une frustration née du manque de liens ». Lui aussi nous propose donc d’entrer dans une démarche de décroissance générale, notamment dans la décroissance de certaines consommations matérielles au profit d’une croissance de biens relationnels (éducation, santé, enseignement, culture…etc.).

Voici quelques pistes intéressantes pour une réflexion plus large sur notre époque et sur notre devenir.

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