lundi 1 octobre 2007

Méfret : le chanteur d'Occident

Frédéric Valloire, le 28-09-2007 (tout l'article de VALEURS ACTUELLES ICI)
Le 6 juillet 1962, le lieutenant Roger Degueldre est fusillé au fort d’Ivry. Le soir, dans la petite chapelle de la prison de Rouen, à la messe des morts dite en mémoire du lieutenant, le détenu Jean-Pax Méfret entonne le De profundis. Depuis la veille, le drapeau vert et blanc au croissant rouge flotte sur Alger. L’Algérie française est morte. Méfret n’a pas 18 ans. C’était il y a longtemps, presque dans un autre monde, celui que réveille Jean-Pax Méfret dans 1962, l’été du malheur, bouleversante alchimie de souvenirs personnels et d’un immense drame collectif.

Jean-Pax ? le prénom qu’il reçut à sa naissance le 9 septembre 1944 à Alger. Un père marseillais résistant venu en Algérie pour préparer le débarquement américain de 1942. Une mère pied-noir, d’une famille installée depuis le XIXe siècle. Les Méfret habitent Belcourt, un faubourg populaire d’Alger. C’est là que grandit Jean-Pax, entre les maristes, les scouts et les copains musulmans, entre la ville et le bled. Des couleurs, des odeurs, des saveurs, des paysages, des attitudes, une attention aux gens modestes, le goût des petits bonheurs de la vie qui irradient la mémoire de Méfret...

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